Pédagogie Montessori
Sites sur la pédagogie Montessori
Biographie
En 1896, Maria Montessori devient la première femme médecin italienne. Elle travaillera pendant dix ans en psychiatrie. C'est là qu'elle découvre que les enfants dits « débiles » n'ont aucun jeu à leur disposition, alors qu'ils ont besoin d'actions pour progresser et ont besoin de leurs mains pour développer leur intelligence.Parallèlement, elle découvre les recherches de Édouard Seguin et Jean Itard, deux médecins françaisqui ont fait des travaux sur les sourds-muets et les écrits sur Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron.
Maria intervient au congrès de pédagogie de Turin en 1899 : le Ministre de l'Éducation lui demande de faire des conférences à Rome. Elle dit alors, en parlant des enfants débiles (au sens médical) : « J'eus l'intuition que le problème de ces déficients était moins d'ordre médical que pédagogique... Je faisais un rapport d'éducation morale ». Peu de temps après, elle crée une école d'orthophrénie. Elle y forme des enseignants et leur fait prendre conscience de l'importance de l'observation : « observer et non juger ». Elle participe à de nombreux congrès à Rome, puis à Paris, d'où elle ramène les œuvres d'Itard et de Seguin qu'elle traduit et recopie à la main. Elle en fait une étude approfondie la nuit ; le jour, elle travaille avec des enfants déficients auxquels elle apprend à lire, écrire et leur fait subir des examens (avec succès) en même temps que des enfants normaux.
En 1901, elle commence à
s'intéresser aux enfants
« normaux ». Elle entreprend des études de
psychologie et de philosophie. 1906 est un tournant dans sa vie, elle
s'occupe d'enfants normaux d'âge préscolaire, pour
lesquelles elle va créer sa méthode pédagogique.
La création de la première Maison des enfants (Casa
dei bambini) a lieu en 1907 dans le quartier populaire de San
Lorenzo
à Rome. En vue d'améliorer la vie du quartier, un
organisme met en
chantier la construction de deux immeubles pour regrouper la population
des taudis. Son directeur demande alors à Maria Montessori
d'organiser
la vie des enfants habitant ces immeubles. Les objectifs sont de
regrouper tous ces enfants et les empêcher d'errer, de
semer le désordre et aussi leur procurer une meilleure
hygiène et instaurer une harmonie
familiale.
On offre aux enfants une « petite maison »
dans une « grande
maison » pour y vivre la journée. Les parents avaient
le libre accès de
l'école. En contrepartie, ils devaient veiller à la
propreté et à la
bonne tenue (vestimentaire) des enfants. L'institutrice avait
l'obligation d'habiter dans l'immeuble pour mieux collaborer avec les
parents, dans une optique commune d'éducation des enfants. La Casa
dei bambini devient une base de recherche, un laboratoire
d'expérimentation où Maria Montessori construit et
éprouve sa méthode.
En 1936, le gouvernement italien fasciste
condamne et proscrit les principes montessoriens : il s'en suit la
fermeture de toutes les écoles Montessori. Maria quitte l'Italie
et
s'installe en Espagne. La venue de Franco détruit ses plans.
Elle s'installe alors en Hollande et y crée l'Association Montessori internationale.
De 1939 à 1945, pour fuir la Seconde Guerre mondiale, elle
part vivre en Inde,
où elle est assignée à résidence en tant
que ressortissante italienne
jusqu'en 1946. Elle en profite pour créer de nombreuses
écoles
Montessori.
En 1952, elle retourne en Europe, tout d'abord en Italie qui la
réhabilite, mais elle préfère s'installer au
Pays-Bas, où elle décède la même
année à l'âge de 82 ans.
Pédagogie
Montessori
Pour Maria Montessori, il est primordial d'offrir à l'enfant la possibilité d'épanouir au maximum ses différentes sensibilités :
Les psychologues contemporains montrent le passage de l'enfant par différents stades de développement psychologique. Ces stades sont les mêmes pour tous et possèdent un ordre de succession invariable. Mais dans la psychologie montessorienne, chaque enfant est unique. Il a sa personnalité propre, son rythme de vie, ses qualités et ses difficultés éventuelles. Les enfants traversent tous des « périodes sensibles ». Il s'agit de sensibilités spéciales en voie d'évolution, des moments de la vie de l'enfant où celui-ci est tout entier « absorbé » par une sensibilité particulière à un élément précis de l'ambiance. Ce sont des périodes passagères, transitoires ; elles se limitent à l'acquisition d'un caractère déterminé ; une fois le caractère développé, la « sensibilité » cesse. Il est donc primordial que l'ambiance (l'environnement) offre au bon moment à l'enfant les moyens de se développer.
Selon Maria Montessori, « si l'enfant n'a pu obéir aux directives de sa période sensible, l'occasion d'une conquête naturelle est perdue, perdue à jamais ». Pendant ces périodes sensibles, l'enfant assimile telle ou telle acquisition. Si l'enfant est aidé à ce moment précis, l'apprentissage se fait en profondeur. Mais si l'enfant ne trouve pas les éléments (dans l'ambiance et le matériel) qui répondent à son besoin du moment, la sensibilité s'étiolera progressivement.
Maria Montessori est convaincue
que les forces du
développement sont
incluses dans l'être vivant et que l'œuvre de l'éducation
consiste à
conserver leur spontanéité, et à éloigner
tout ce qui pourrait les
affaiblir et les empêcher de s'épanouir.
Il faut que l'enfant édifie lui-même sa
personnalité et qu'il
développe ses facultés motrices et intellectuelles. C'est
pourquoi
l'éducateur doit avoir une confiance complète dans les
forces de
l'enfant, respecter sa liberté d'action et préparer
l'ambiance
nécessaire et favorable à son développement.
L'éducateur doit être
capable d'observer les différences de rythme de l'enfant, il
doit bien
connaître chaque enfant en faisant preuve d'attention et de
respect.
Créée dans un
quartier pauvre de Rome,
cette pédagogie a su obtenir l'enthousiasme de milliers
d'enseignants
de par le monde. Il semble qu'elle s'implante mieux dans un pays libre
de dictature.
Cette méthode d'éducation, en pratique depuis le
début des années 1900, a permis l'éclosion de
nombreuses écoles maternelles puis primaires, et même pour
les jeunes âgés jusqu'à 18 ans.
Lorsque Maria Montessori quitte l'Inde en 1952, cette méthode
a le vent dans les voiles, puisque Maria a formé des milliers
d'enseignants à sa méthode.
Par contre, la situation est nettement moins rose en Occident. Suite
à la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'écoles ouvertes
est minime. À la fin des années 1950, il ne reste plus
que quelques écoles ouvertes aux États-Unis, maintenues
en activité par des disciples de John Dewey.
Les années qui suivront verront une expansion de sa
pédagogie sur
tous les continents. En 2005, il y a environ 4 500 écoles
de par le
monde qui enseignent selon cette approche pédagogique.De
nombreux successeurs français de Maria Montessori parmi lesquels
Célestin Freinet, Roger Cousinet ou Ferrière ont
prolongé ses travaux.
Le Dr. Maria Montessori pensait qu'aucun être humain ne
pouvait être
éduqué par une autre personne. L'individu doit agir
lui-même ou il ne
le fera jamais.
Un individu vraiment éduqué continue à apprendre
longtemps
après les heures et les années qu'il a passé dans
une classe parce
qu'il est motivé en lui-même par une curiosité
naturelle et l'amour de
la connaissance. C'est ainsi que le Dr. Montessori sentit, que le but
d'une éducation de la prime enfance n'était pas d'emplir
l'enfant de
faits tirés d'études préétablies mais
plutôt de cultiver son propre
désir d'apprendre.
L'utilisation du matériel est basé sur l'aptitude unique du jeune enfant à apprendre. Maria Montessori compare fréquemment le jeune esprit à une éponge. Il absorbe complètement l'information de l'environnement. Le procédé est particulièrement évident dans la façon dont un jeune enfant de deux ans apprend sa langue maternelle, sans instruction formelle et sans l'effort conscient et fastidieux dont fait preuve un adulte pour maîtriser une langue étrangère.
Acquérir l'information de cette façon est une activité naturelle pour le jeune enfant qui utilise tous ses sens pour étudier son environnement. Puisque l'enfant détient cette capacité à apprendre en absorbant jusqu'à ce qu'il ait presque sept ans, Maria Montessori pensa que l' expérience de l'enfant pouvait être enrichie au sein d' une classe où il pourrait manipuler le matériel qui lui montrerait des informations éducatives de base. Plus de soixante années d'expérience ont consolidé la théorie selon laquelle un jeune enfant peut apprendre à lire, écrire et calculer de la même façon naturelle qu'il apprend à marcher et parler. Dans une classe Montessori, le matériel l'invite à faire cela durant ses propres périodes d'intérêt et d'empressement.
Maria Montessori a toujours souligné que la main était le professeur principal de l'enfant. Pour apprendre il faut de la concentration, et la meilleure façon pour un enfant de se concentrer et de fixer son attention sur quelques tâches est de l'accomplir avec ses mains. Tout le matériel d'une classe Montessori permet à l'enfant de renforcer ses impressions insouciantes en l'invitant à utiliser ses mains pour apprendre. La phrase clé de la pédagogie Montessori est "Aide-moi à faire seul". Cette pédagogie est fondée sur la volonté d'aider l'enfant à se construire et à développer son autonomie à partir de l'observation de ses rythmes de développement. Le développement du petit enfant passe par des phases de sensibilité durant lesquelles il est naturellement plus réceptif à apprentissage de certains acquis. La méthode Montessori met à profit ces périodes pour aider l'enfant à découvrir par lui même des connaissances et des expériences nouvelles en utilisant tous ces sens.
Idées
directrices de la pédagogie Montessori
Bibliothèque
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